"Votre présence ici aujourd'hui et l'évaluation que vous ferez de la situation sur le terrain vous permettront certainement d'identifier la gravité de la guerre et les mesures appropriées à proposer aux instances internationales pour y mettre fin".
Ce sont les mots du Dr Mukwege, président du conseil d'administration de la Fondation Panzi et directeur médical de l'hôpital Panzi.
C'est le message qu'a lu à l'hôpital de Panzi le mercredi 29 mai 2024 la vice-présidente du conseil d'administration de la Fondation Panzi, Madame Christine Deschryver Schuler, devant une vingtaine de responsables réunis sous le label Groupe de Coordination des Partenaires.
Le groupe qui a visité Panzi comprenait des représentants de la Monusco, de l'Union européenne, de la Suisse, du Japon, de la Suède, de la Belgique, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'USAID (États-Unis), de l'Allemagne, de la GIZ, du PNUD, du Forum international des ONG, d'ONG nationales et du gouvernement congolais.
La délégation fait le tour des organisations partenaires pour connaître leurs appréhensions et leurs attentes concernant la transition dans le processus de retrait de la MONUSCO.
Pour M. Bruno Lemarquis, chef de la délégation, "il est important que la période de transition soit un succès au Sud-Kivu".
C'est pourquoi ils s'appuient sur des organisations expérimentées telles que l'hôpital et la Fondation Panzi.
Il souligne qu'avec le départ de la Monusco, les agences des Nations unies (PNUD, FNUAP, ONU Femmes) et les partenaires étatiques déjà présents sur le terrain vont pouvoir intensifier leurs efforts.
Avec le Dr Mukwege sur la route, l'équipe de Panzi a partagé les principaux points du plaidoyer du Prix Nobel pour le retour d'une paix durable. Elle a surtout insisté sur la responsabilité de la communauté internationale, représentée par cette délégation, de sortir du double standard et du double discours.
Le chef de la MONUSCO est revenu vers les survivants, promettant de porter leurs espoirs de fin de guerre et de paix. Il n'a pas manqué de fustiger les "tireurs de ficelles".
Lire le message complet du Dr Mukwege (en français).